Une incroyable danse de balles rebondissantes
Journée casse-pieds, Journée bâillée, Journée lambinée, Journée trop fatiguée, Journée envie de rien, Journée pas encore vendredi, Journée quand vient dimanche
Quelque part, Quelqu’un s’est vu confier la tâche de remettre sans relâche les mêmes balles dans le même bac. Ce que Quelqu’un fait, jour après jour, année après année, sans que personne sache vraiment pourquoi. Dans l’espoir que les murs ne s’écroulent pas sur lui, Quelqu’un commence à leur lancer des balles. Ainsi, Quelqu’un fait parcourir aux balles des trajectoires de plus en plus longues à travers l’espace. Des trajectoires parfois gracieuses et d’une simplicité trompeuse, d’autres fois puissantes et complexes, au bout desquelles, si tout va bien, les balles atterrissent dans le bac.
Sauf que tout ne va pas toujours bien. Et combien de « pas bien » Quelqu’un peut-il supporter ?
Alors que les balles se transforment en fardeaux, Quelqu’un tente de démêler Quelque part une nouvelle dimension dans le temps et dans l’espace – ou dans la tête – afin d’échapper à la monotonie incolore. Et quand cela réussit, il se passe Quelque chose qu’on pourrait qualifier de magique.
Pour Ballroom, le public prend place dans un camion réaménagé à l’intérieur duquel l’artiste plasticien Lodewijk Heylen a créé un décor en béton dans lequel le jongleur Stijn Grupping fait exécuter à des balles rebondissantes une chorégraphie extraordinaire qui est le fruit de beaucoup d’entraînement et d’un peu de magie. Accompagné de sonorités composées par les musiciens Jochem Baelus et Frederik Meulyzer, et sans dire mot, Grupping emmène tout un chacun faire un voyage inoubliable.
© PUH & Brecht Van Maele